Les mines abandonnées au Japon ont toujours interressé les explorateurs, mais je ne m’attendais pas à visiter les meilleures aussi tôt ! Pour cette aventure, on se dirige vers le nord-est du Japon où l’on trouve beaucoup de ces mines, reposant en paix. Il est 5 heures du matin et le vent glacé est redoutable, mais il faut y aller ! C’est bientôt l’aube. On escalade les montagnes en voiture, et le soleil se lève, synchro. Dans les forêts, les feuilles rougissent et pas beaucoup d’oiseaux ne chantent, seul les aigles, courageux, planent avec élégance.
Mine de Matsuo
On passe à côté d’un site de démolition – pas encore en ruine celui-ci – direction Matsuo Mine. La matinée est silencieuse, mais notre destination l’est d’autant plus. On tourne en rond pendant un petit moment afin de rechercher la meilleure façon d’approcher la mine. On finit par y arriver et la pluie commence à tomber.
Le vent d’hiver hurle à travers les blocs de béton défenestrés. Ces blocs, arrangés simplement, sont en fait les dortoirs des mineurs. Ils ressemblent à des géants, debouts, au milieu des montagnes. On s’infiltre dans le premier couloir : le sol est fissuré et des plantes ont pris possession des lieux. Notre troupe se sépare ici pour explorer avec plus de liberté, et on ne se recroisera pas une seule fois tellement que l’endroit est immense.
Marcher dans ce complex qui fut habité il y a presque 100 ans, c’est un peu comme marcher dans l’histoire. Malheureusement, il n’y a plus beaucoup d’affaires, mais notre ami nous a dit avoir trouvé quelques posters datant de la guerre. Mais c’est déjà très satisfaisant de voir ces énormes bâtiments abandonnés partout autour.
On monte ensuite sur l’un des toits et on s’assoit près d’une des cheminées pour se protéger du vent brutal. Très vite, la pluie s’arrête et le soleil nous réchauffe doucement. L’écho vide résonne alors dans les montagnes d’Iwate. “The haunting silence of the abandoned mines”.
Il y a même une école, pas très loin du complexe, un panneau de ferraille s’agitant sur le dessus, prêt à décapiter le premier venu. À ce propos, quelqu’un se suicida dans le gymnase de cette école avec le panier de basket-ball…
Le soleil de midi nous a bien réchauffé et séché de la pluie glacée de ce matin. Nous sommes maintenant à Osarizawa. C’est une mine avec 1300 ans d’histoire, elle ferma em 1978 mais il y a toujours des ouvriers autour, peut-être pour nettoyer ce qu’il en reste.
Mine d’Osarizawa
On n’évite prudemment l’attention et on se précipite derrière des arbustes, sur la partie abandonnée. La ruine est vraiment ancienne, il semble qu’elle n’ait même plus sa forme originale. La partie touristique de la mine, ce sont ces deux piscines chimiques au bleu pur, situées juste au pied de la montagne. Elles me rappellent les couleurs de Jiuzhaigou (Sichuan, Chine), encore plus belles et naturelles.
Pas assez satisfait de ce spot populaire, on monte alors la vieille montagne, où il y a encore de vieux blocs de béton un peu partout. Malheureusement, même si l’ascension est assez fun, il n’y a pas grand chose à voir non plus. Les ruines d’Osarizawa sont bien trop ruinées (non pas que je me plaigne :/) et il est trop dangereux de se déplacer sur les pentes glissantes, tout en essayant de ne pas être vus. Après avoir observé les ouvriers du haut de la montagne pendant un moment, on redescend, sans retourner la tête. Les photos prises à distance de la mine sont en fait beaucoup plus intéressantes. Les constructions abandonnées de la mine ressemblent à une grosse araignée dévorant la montagne, lentement mais sûrement.
Notre dernière mission est Taro Mine. C’est donc un byebye à la préfecture d’Akita, où se trouve un très bon riz, et de retour à la préfecture d’Iwate, notre QG. Je suis surprise par la longueur du trajet, la préfecture d’Iwate doit être immense (et en fait elle l’est, c’est la seconde plus grande préfecture après Hokkaido).
Cette mine ferma dans les années 70, le building principal est immense, nu mais couvert de végétation. Cet endroit auparavant très occupé a aussi des résidences, un cinéma, et même un temple. Récemment, l’université de Meisei s’en est appropriée et l’utilise pour étudier les rayons cosmiques.
Mine de Taro
Après une promenade paisible dans la partie abandonnée, il faut absolument aller jeter un oeil autour du laboratoire. Il n’y a pas un chat, mais pour moi ce fut choquant de voir des centaines de gros cables sortant des fenêtres, fuyant sur le sol, et ensuite plongeant dans diverses étranges machines et dans des piscines de différentes couleurs ! On peut aussi entendre le beep des machines et un grand bruit de chasse d’eau de temps en temps, interrompant le silence de la mine. Les étudiants de ce laboratoire doivent être des amoureux des haikyo pour apprécier de faire des recherches dans un tel environnement !
Cet article – pas si bien écrit – ne peut délivrer correctement le message dans son intégralité. Les montagnes de Tohoku l’expliqueront beaucoup mieux ; dans leur language unique elle vous charmeront complètement. Quand à l’obsédant silence de ces mines et de leurs prospérités passés, ils sont sont contés par le vent. Il suffit simplement d’écouter soigneusement.
💕
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These are the best ruins I’ve seen all day.
what have you been seeing all day I wonder 😉
Cooool ! It is Wonderful Trip of Tohoku Urbex!
Yeah, it was super 😀
Photo superbe parfaite!!! j adore ,il manque juste le son du vent dans les ruines((( j écoute en même temps lustmord,et raison d être))) peter andersson justement à fait un film sur les ruines (en suède) pour les fans de dark ambient!!!!
Je vais checker ça, tu as des liens Youtube ? Je suis vraiment curieux !
[…] blue sky and the spectacular Matsuo Mountains. Don’t miss the whole story about this trip, here! #gallery-1 { margin: auto; } #gallery-1 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; […]
hi
love the photos.
I might be able to use the one of the bike for a painting. Could I have your permission please? No problem if you don’t want to. Thanks.
You can contact me through my site.
http://alankinsey.com/index.html
Can’t believe that painting actually EXISTS now 🙂 Thanks a lot.
comme par hasard je retombe ici ! Merci Jordy ! je vais mater ton site au complet pour voir ce qui s’y cache 🙂 ++
Tu retombes ici ? Comment ça ? Raconte 🙂
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