G-Cans : Le Temple Souterrain du Japon

Dans le sous-sol de la région de Tokyo se cache un véritable super-héro. Habillé d’un slip de bitume et armé de technologies moderne, il est aussi d’une beauté architecturale à en faire palir un Corbusier ou deux . C’est le G-Cans, connu aussi sous le nom impossible de Metropolitan Area Outer Underground Discharge Channel. 

Il n’est pas là pour faire joli ! C’est un réservoir qui fait parti d’un système anti-inondation titanesque. Celui-ci est le plus grand, mais ce n’est pas le seul. C’est le dernier d’une série de cinq réservoirs alignés sur une distance totale de 6 kilomètres.

Je vais tenter de l’expliquer simplement pour ceux que ça intéresse. Le nord de la région de Tokyo est persillés de rivières plus ou moins grandes. En période de fortes pluies, cette zone fortement urbanisée est sujette depuis la nuit des temps à des innondations très graves, et bien-sûr aussi très coûteuse. Il fallait trouver une solution, et la voici. 

Ce réservoir est le dernier. Derrière, se trouve la rivière Edo. Devant, nous avons les autres réservoirs. Ils sont tous, bien-sûr, connectés. Ces réservoirs récupérent le surplus d’eau des autres rivières de la région, l’accumulent et la déchargent petit à petit vers le bas, où nous sommes ici, de réservoirs en réservoirs.

L’eau arrive donc relativement doucement vers ce dernier réservoir. Elle est accumulée, et expulsée dans la rivière Edo, petit à petit grâce à des pompes dont les turbines font 14 000 chevaux.

En vérité, le système n’est vraiment actif qu’entre Juin et Novembre, en gros entre la saison des pluies et la période des typhons.

Le reste du temps, ce lieu est ouvert au public et son accès est même gratuit. Mais ne nous le cachons pas, l’accès n’est pas simple depuis Tokyo et il y a peu de choses à visiter aux alentours. Jetez quand-même un oeil à Jipangu, il y aura peut-être autre chose à voir

Autre détail : la visite est extrêmement courte. Vous ne serez libre d’explorer l’enceinte de bitume que seulement dix petites minutes. 

Toutes les photos présentées ici ont été prises dans ce laps de temps. Il vaut mieux donc être préparé !

Et voici la seule entrée (et sortie) vers la structure souterraine. Imaginez tout ce qui se cache sous nos pieds en vérité, surtout dans les grandes villes…

Il vous sera demandé de parler Japonais ou d’être accompagné. Il vous faudra aussi réserver bien à l’avance via le site officiel. Pour plus d’information sur la visite, allez consulter le site en anglais du G-Cans.

Si vous aimez les structures impressionnantes et hors du commun, je vous recommande mes articles sur Gunkanjima, l’incroyable Super-Kamiokande, bien-sûr, mais aussi mon article sur le Nakagin, ce building étrange de Tokyo.

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