Ōshima et le Désert Noir Japonais

Ōshima est la plus grande île de l'archipel d'Izu, et aussi la plus visitée. Son volcan est en activité, il est entouré d'un désert noir…  et c'est le seul désert du Japon ! Partons le visiter avec Airi-chan.

Premier bateau (Tokaikisen) à 7h35 à Hamamatsuchō (Tokyo). Arrivée à 9h20. Le volcan est loin à pied, il y a des bus, mais nous préférons louer une voiture (via l'un des 3-4 loueurs qui attendent les touristes). À 10h, arrivée au parking d'où partent les promenades vers le volcan. Attention, le retour est un tantinet plus délicat.

Le Mont Mihara

L'attraction principale d'Oshima c'est le Mont Mihara, son volcan. Sa dernière éruption date de 1986, il est donc en activité.

Le tour du cratère se fait assez rapidement. De là, il est possible d'admirer le Mont Fuji et de déterrer Godzilla qui fût emprisonné dans le cratère.

Godzilla, mais pas que ! Il s'y troouve également caché ici le corps de la mère de Sadako, du film d'horreur The Ring ! À l'instar de la forêt des suicides, le volcan de Mihara était très prisé à l'époque du film par les suicidistes. 

Allons trouver notre désert. En arrivant sur le cratère, nous en faisons le tour par la droite, et à la fin de la boucle, nous prenons encore à droite pour se retrouver sur le chemin ci-dessus. Il longe le désert et se dirige droit vers un village qui donne sur la mer. Mais sur la carte, il semble y avoir un chemin qui traverse le désert noir, c'est celui-là qui nous intéresse.

Nous tournons à droite et suivons une nouvelle route. Il n'y aucune indication. Cela me semble idéal.

Le Désert d'Ura-Sabaku

Je me rends compte très vite que ces chemins sont en vérité des lits de rivières asséchées. Nous nous retrouvons ensuite au milieu de rien. Airi-chan semble minuscule dans l'immensité du lieu.

J'ouvre mon Google Maps, j'y dessine quelques flèches. Nous ferons le tour du volcan à travers le désert noir, comme ceci.

Je trouve très vite les paysages volcaniques désolées que j'étais venu admirer. Les contrastes sont magnifiques. 

De ce côté, il n'y a aucun abris en cas d'éruption. Je pense que l'office du tourisme ne recommanderait pas cette route, et c'est tant mieux pour ceux qui souhaitent se retrouver dans un espace aussi vaste, sans personne. 

On a marché… 

sur la Lune !

La végétation ré-apparaît progressivement. Il semblerait que ça soit l'est du volcan qui fût le plus impacté par les éruptions.

Il commence à devenir difficile pour nous de marcher, les plantes nous accrochent, la terre nous aspire, les formations nous égarent.

Nous pensions que le tour serait plus rapide. Le terrain n'est vraiment pas docile et viens de nous faire rater le dernier bateau pour rentrer à Tokyo. Mais nous sommes récompensés par une vue magnifique et l'arrivée se trouve là, au bout, plus très loin. 

Je songe à rester dans un onsen et à repartir demain mais Airi-chan doit absolument aller tôt au travail. Et il n'y a qu'un seul moyen : prendre un petit avion pour aller à Chofu, pas très loin de Tokyo. Ah, l'aéroport connu pour ses crashs d'avion ? Il semblerait que l'aventure ne soit pas terminée !

C'est le dernier des 8 kilomètres dans ce décor atypique, juste le temps pour une pause à l'observatoire près du parking.

C'est l'heure de l'avion, vite ! Mais avant ça, un petit flashback.

Oshima et le Nuage Mystère

J'ai visité Oshima une année précédente, avec Airi-chan, mais dans des conditions totalement différentes.

Même les jours de beau temps, le volcan d'Oshima se cache souvent dans un nuage très épais où les vents violents et la bruine vous escarrent le visage. Voici un petit souvenir live de mon Instagram.

Si vous voyez un petit nuage rigolo au dessus de l'île avant d'y aller, il vaut peut-être mieux changer le programme. Soyez prévenus !

Comme nous n'avions pas pû vraiment profiter du volcan cette fois, nous nous étions retournés sur la faune locale.

Mmm, non. Ce n'était pas une journée particulièrement folichonne.

Revenons-en à nos avions. Le voyage s'est bien passé, mais le vol n'est pas agréable pour ceux qui ne sont pas à l'aise dans les airs : ça remue comme il faut ! Mais le survol de Yokohama et de Tokyo en vaut la peine.

Nous reviendrons bientôt sur les îles d'Izu car elles réservent de nombreuses aventures alors, mata ne.

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