Perché sur les collines de Shiga, Kongōrin-ji est un temple discret, presque caché, mais qui a de quoi captiver. Fondé au VIIIᵉ siècle, il a vu défiler moines, seigneurs et conflits, sans jamais perdre son calme.
Une armée de Jizō
Avant même d’atteindre le cœur du temple, on longe un sentier gardé par des centaines de petites statues de Jizō. Drapées de bonnets rouges et de bavoirs, elles veillent sur les enfants et les voyageurs. Ces Jizō tiennent souvent de petites fleurs en plastique qui tournent au vent, semblables à des moulins colorés (kaza-guruma). Ces fleurs des vents ne sont pas simplement décoratives : elles sont offertes par les familles endeuillées pour apaiser l’âme des enfants disparus et pour symboliser la légèreté et l’éphémère de la vie.
On a l’impression que ces petites sentinelles vous saluent au passage, un comité d’accueil silencieux mais plein de bienveillance.
Les trésors du temple
Au sommet, Kongōrin-ji dévoile ses trésors. Des statues anciennes, dont certaines sont classées trésors nationaux, veillent dans la pénombre. Kannon Bosatsu, Amida Nyorai, Juichimen Kannon… Le bois sculpté, patiné par le temps, a gardé la ferveur des siècles passés.
Tout autour, l’architecture du temple garde son élégance un peu fatiguée, comme un grand-père qui aurait beaucoup à dire si vous saviez l’écouter.
On dit que Kongōrin-ji servait autrefois de refuge pour les moines, un peu comme un repaire perché dans les collines. Entre les tuiles anciennes et les sculptures soignées, on sent encore ce mélange de paix et de force, un équilibre qui donne au lieu son caractère unique.
La saison des hortensias

En juin, Kongōrin-ji se pare de ses plus belles couleurs. Les hortensias, du bleu au violet, bordent les allées et transforment le temple en un tableau vivant.
Ces fleurs, autrefois associées aux amours volages, sont aujourd’hui un symbole de beauté fragile. Et elles donnent au temple un air de fête discrète, presque secrète.
Un endroit pour ralentir
Kongōrin-ji n’est pas un site où l’on vient faire la course. Ici, on ralentit, on laisse le silence vous envelopper, et on s’arrête pour admirer ce qu’on aurait loupé en courant.
Les marches un peu bancales, les lanternes moussues, les statues qui semblent chuchoter : tout invite à prendre son temps. Et quand on repart, on a l’impression d’avoir mis un petit morceau de sérénité dans sa poche. Pas de doute, Kongōrin-ji a un don pour vous décrocher un sourire – et vous faire oublier la montre.
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